
Les costumes steampunk dans les grandes productions hollywoodiennes.
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L’univers steampunk, avec ses engrenages scintillants, ses corsets élégants et ses lunettes d’aviateur emblématiques, ne cesse de fasciner tant les créateurs que les spectateurs. Si ce genre esthétique s’est d’abord imposé dans la littérature et les jeux de rôle, Hollywood a très vite flairé le potentiel visuel et narratif de ce style rétro-futuriste. Dans cet article, plongeons ensemble dans l’univers foisonnant des costumes steampunk au cinéma, où chaque bouton, chaque dentelle et chaque machine à vapeur raconte une histoire.
Le steampunk et Hollywood : une fascination réciproque
Depuis les années 1990, le steampunk s’est peu à peu frayé un chemin dans les grandes productions hollywoodiennes. Avec son mélange d’ère victorienne et d’anticipation technologique, il offre un terrain de jeu visuel sans limites pour les costumiers, chefs décorateurs et réalisateurs.
Mais pourquoi cet engouement ? Tout simplement parce que le steampunk incarne une nostalgie de l’artisanat, une admiration pour la mécanique visible, et une volonté de réécrire l’histoire avec panache. Ce sont là des éléments visuels puissants, capables de marquer l’imaginaire collectif.
Les grandes productions qui ont mis le steampunk à l’honneur
Plusieurs films hollywoodiens ont adopté, voire réinventé, l’esthétique steampunk à travers leurs costumes. Voici un tour d’horizon des œuvres majeures.
Wild Wild West (1999) : le grand déclencheur
Ce film de Barry Sonnenfeld, bien qu’accueilli tièdement à sa sortie, est souvent cité comme l’un des premiers blockbusters hollywoodiens à explorer pleinement l’esthétique steampunk.
Les costumes de Wild Wild West, conçus par Deborah Lynn Scott (connue pour Titanic), mêlent costumes du Far West et accessoires technologiques absurdes et décalés : corsets renforcés, jambes mécaniques, monocles télescopiques, chapeaux agrémentés de mécanismes… L’inventivité est totale.
Ce film a introduit le grand public au potentiel visuel du steampunk, influençant toute une génération de créateurs et de fans.
Van Helsing (2004) : l’élégance sombre du chasseur de monstres
Dans Van Helsing, le costume du personnage principal incarne à la perfection l’esprit steampunk : long manteau de cuir, armes mécaniques personnalisées, chapeaux inspirés de l’époque victorienne, et une ambiance générale d’obscurité industrielle.
Les costumes soulignent le caractère solitaire et technologique du héros, tout en s’intégrant dans une esthétique gothique très travaillée. C’est un excellent exemple de fusion entre steampunk et horreur victorienne, très prisée dans le cinéma de genre.
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (2003)
Ce film, bien qu’adaptant une œuvre de Alan Moore, n’a pas su convaincre tout le monde sur le plan scénaristique. Mais côté costumes ? C’est un festin visuel.
Chaque personnage illustre une facette du XIXe siècle imaginaire : Allan Quatermain en aventurier colonial, Dorian Gray en dandy éternel, Mina Harker en vampire stylisée... Les costumes steampunk jouent sur la finesse des matières, les gadgets intégrés (comme la technologie de l'automobile de Nemo), et une élégance victorienne parfois exagérée.
C’est l’un des films les plus “purs” dans l’utilisation de costumes steampunk comme vecteurs de caractérisation.
Sherlock Holmes (2009, 2011) : le steampunk subtil de Guy Ritchie
Les deux volets réalisés par Guy Ritchie et portés par Robert Downey Jr. et Jude Law ne sont pas ouvertement steampunk, mais utilisent subtilement les codes du genre. Les gadgets d’Holmes, les décors industriels, les combats sur les toits embrumés de Londres, les armes modifiées...
Les costumes, signés Jenny Beavan (oscarisée pour Chambre avec vue), allient réalisme historique et fantaisie steampunk. L’attention portée aux détails, aux matières, aux accessoires, est remarquable. Holmes porte des habits patinés, recyclés, adaptés à ses expérimentations. Watson, plus classique, incarne une rigueur militaire rétro.
Les éléments-clés du costume steampunk au cinéma
Les grandes productions ont consolidé une série de codes vestimentaires devenus emblématiques du steampunk à l’écran.
1. Le corset et la silhouette féminine
Dans les films hollywoodiens, le corset est souvent exagéré, à la frontière de la mode et de l’armure. Il incarne une féminité contrôlée mais puissante, surtout chez des personnages comme Mina Harker (La Ligue des Gentlemen) ou Anna Valerious (Van Helsing).
2. Les lunettes d’aviateur
Symbole ultime, les goggles (lunettes d’aviateur ou de soudeur) sont omniprésentes dans le cinéma steampunk. Tantôt posées sur un haut-de-forme, tantôt accrochées au cou, elles signalent une appartenance immédiate à cet univers mécanique.
3. Les gilets à montres gousset
Autre classique : le gilet ajusté, souvent orné d’une chaîne de montre. Élément de raffinement, il est aussi porteur d’une notion du temps modifiée, chère à l’imaginaire steampunk.
4. Les armes modifiées
Hollywood adore les gadgets. Dans les films steampunk, pistolets à vapeur, arbalètes mécaniques, ou armes hybrides (mi-vapeur, mi-chimie) sont autant de prétextes à enrichir les costumes d’éléments visuels intrigants.
5. Les couleurs
Le steampunk à l’écran privilégie souvent les teintes brunes, cuivrées, gris anthracite, avec des touches de bordeaux ou de vert-de-gris. Cela confère aux films un cachet industriel et vieilli, qui participe à la suspension d’incrédulité.
Le rôle central des costumiers
Derrière chaque grand costume steampunk de film se cache un costumier visionnaire. Jenny Beavan, Deborah Lynn Scott, Kym Barrett, ou encore Colleen Atwood, ont su traduire l’essence d’un monde alternatif à travers le vêtement.
Ces professionnels travaillent souvent à partir de recherches historiques, tout en incorporant une bonne dose d’imaginaire. Ils collaborent avec les départements des effets spéciaux pour que les gadgets soient intégrés de façon crédible dans le tissu. C’est un travail d’orfèvre esthétique et technique.
Le steampunk dans les films de fantasy et de science-fiction
En dehors des films explicitement steampunk, de nombreux univers cinématographiques utilisent ses codes sans les nommer.
Mortal Engines (2018)
Adapté du roman de Philip Reeve, Mortal Engines propose une version post-apocalyptique du steampunk. Les costumes y sont riches, imposants, et adaptés à une vie nomade à bord de villes géantes. Le costume de Thaddeus Valentine (Hugo Weaving) est une pièce maîtresse, mêlant prestige, décadence et fonction pratique.
The Golden Compass (2007) et His Dark Materials (2019–)
Bien que plus orientée fantasy, cette série d’adaptations emprunte des éléments steampunk, en particulier dans la technologie de l’aléthiomètre, les ballons dirigeables, et les vêtements aux accents victoriens. Le travail de Ruth Myers sur les costumes est un hommage discret à l’esthétique rétrofuturiste.
Une influence qui dépasse le cinéma
Les costumes steampunk vus dans les blockbusters hollywoodiens ont eu une influence considérable sur la culture populaire.
Cosplay et conventions
Des milliers de fans reproduisent aujourd’hui les tenues de leurs héros favoris, ou créent leurs propres variantes inspirées par ces films. Le cosplay steampunk est devenu un phénomène mondial, où la créativité est reine.
Mode alternative
Le cinéma a contribué à démocratiser certains éléments de mode steampunk : corsets en cuir, bottes victoriennes, montres à gousset, lunettes rétro… Des marques ont même vu le jour, proposant des lignes inspirées de Van Helsing ou de Sherlock Holmes.
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Jeux vidéo et séries télé
Des productions comme Dishonored, Bioshock Infinite, ou la série Carnival Row, ont repris l’héritage visuel hollywoodien du steampunk, en le mêlant à d’autres genres. Le costume y est toujours un vecteur narratif fort.
L’avenir du costume steampunk au cinéma
Alors que le cyberpunk et les univers post-apocalyptiques dominent encore les écrans, le steampunk reste un terrain fertile pour les créateurs. On voit de plus en plus d’hybrides esthétiques : steampunk-dieselpunk, steampunk-fantasy, ou encore afro-steampunk.
Des réalisateurs comme Guillermo del Toro, Tim Burton ou James Gunn montrent un intérêt croissant pour ces esthétiques à la fois riches, baroques et mécaniques.
Avec l’essor du streaming, de nombreux projets indépendants ou semi-indépendants osent remettre le costume steampunk au centre de la narration. Et le public, fidèle, est toujours au rendez-vous.
Conclusion : quand le vêtement devient monde
Les costumes steampunk dans les grandes productions hollywoodiennes ne sont pas de simples ornements. Ils sont des personnages à part entière, porteurs de sens, de symboles, et d’histoire.
Qu’ils soient exagérés (Wild Wild West), sombres (Van Helsing), ou discrets (Sherlock Holmes), ils permettent au spectateur de s’immerger dans un univers parallèle, où la vapeur côtoie l’élégance, et où chaque accessoire a une fonction cachée.
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