
Les meilleurs albums de musique steampunk de la dernière décennie.
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Introduction : L’âme musicale du steampunk
Le steampunk est une esthétique, un univers littéraire, un courant artistique — mais c’est aussi, et de plus en plus, une identité sonore. Depuis plus de dix ans, la musique steampunk a pris son envol, fusionnant influences victoriennes, rythmes électros, cabaret burlesque, rock industriel et expérimentations anachroniques. À travers la dernière décennie, plusieurs artistes ont su capturer l’essence de cet imaginaire pour en faire des albums riches, immersifs, et résolument originaux.
Dans cet article critique, nous revenons sur les meilleurs albums steampunk de la décennie passée, en décortiquant leur univers, leur importance dans le mouvement, et leur influence sur la scène musicale alternative. Que vous soyez néophyte ou mélomane chevronné, cette exploration sonore vous plongera au cœur du steampunk musical, tel qu’il évolue au fil des engrenages.
Qu’est-ce que la musique steampunk ?
Avant de plonger dans les albums les plus marquants, il est nécessaire de comprendre ce qui définit la musique steampunk. Ce genre ne suit pas des règles musicales rigides, mais plutôt une esthétique et une ambiance. On retrouve fréquemment des éléments comme :
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Des instruments rétro ou acoustiques (violon, accordéon, orgue, cuivre)
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Des sonorités industrielles, mécaniques
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Des influences allant du cabaret à l’électro-swing, en passant par le folk, le rock gothique ou l’opéra
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Des paroles évoquant l’ère victorienne, la révolution industrielle, les automates ou les voyages dans le temps
La musique steampunk est donc plus une ambiance qu’un genre musical fixe, ce qui donne lieu à une grande diversité d’interprétations artistiques.
1. The Clockwork Fable – Gandalf’s Fist (2016)
Une épopée rock steampunk époustouflante
Gandalf’s Fist, collectif britannique de rock progressif, a frappé un grand coup avec The Clockwork Fable, un triple album-concept racontant l’histoire d’un monde souterrain steampunk nommé Cogtopolis.
Pourquoi c’est un chef-d'œuvre ?
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Un récit riche, narré entre chaque chanson par des acteurs professionnels (dont Mark Benton ou Tim Munro)
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Une fusion entre rock progressif, folk médiéval et sonorités victoriennes
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Une production ambitieuse : plus de trois heures de musique immersive
Notre verdict
C’est un chef-d'œuvre narratif et musical, qui prouve que le steampunk peut s’épanouir aussi dans le rock progressif. Une référence incontournable.
2. Dieselpunk – Vernian Process (2017)
Le retour des pionniers
Vernian Process, groupe mythique de la scène steampunk, propose avec Dieselpunk un hommage au courant éponyme, cousin plus industriel du steampunk.
Ce qui fait la force de l’album :
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Une ambiance sombre et martiale, flirtant avec le dark cabaret et l’EBM
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Des morceaux comme “New Horizons” ou “Revolution” qui évoquent une ville rétro-futuriste en pleine insurrection
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Une virtuosité instrumentale mêlant électronique vintage et instruments classiques
Une critique pertinente
Le titre Dieselpunk reflète bien l’orientation sonore : plus brut, plus urbain, mais toujours ancré dans une esthétique rétro-futuriste. Un album essentiel pour comprendre l’évolution de la musique steampunk vers d’autres sous-genres.
3. Alice’s Night Circus – Metamorphose (2018)
Un bijou d’électro-swing et de cabaret victorien
Alice’s Night Circus, alias Julie Ruler, est une chanteuse anglaise à la voix cristalline et au style théâtral. Metamorphose est son premier album, et il a marqué une nouvelle ère dans la scène steampunk.
Les éléments marquants :
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Un mélange réussi de cabaret, électro-swing, orchestrations classiques
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Une esthétique visuelle très soignée (pochette, costumes, clips)
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Des paroles évoquant l’éveil, l’imaginaire, les rêves mécaniques
L’avis de Steampunk-One
Avec Metamorphose, Alice’s Night Circus s’impose comme une diva steampunk. Son univers unique évoque à la fois Tim Burton, Amanda Palmer et Emilie Autumn. À découvrir absolument pour enrichir une playlist néo-victorienne.
4. The Aeronaut’s Windlass (Soundtrack) – Kevin Riepl (2020)
Quand la littérature inspire la musique
Composée comme bande originale du roman The Aeronaut’s Windlass de Jim Butcher, cette œuvre de Kevin Riepl est une pépite de musique orchestrale steampunk.
Pourquoi l’écouter :
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Des morceaux épiques dignes d’une production hollywoodienne
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Une capacité à évoquer le ciel, les dirigeables, les combats aériens et l’aventure
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Une immersion totale dans une ambiance steampunk militaire et aérienne
Verdict critique
Cet album est une preuve que le steampunk peut s’épanouir en musique orchestrale. Il montre aussi comment les ponts entre musique et littérature enrichissent l’univers steampunk, à découvrir sur steampunk-one.com dans notre dossier dédié aux œuvres littéraires sonorisées.
5. Swan Songs – Abney Park (2019)
Les vétérans du steampunk musical
Abney Park est peut-être le groupe le plus iconique de la scène steampunk. Avec Swan Songs, ils signent un album plus introspectif, mêlant rock alternatif, ballades mécaniques et nostalgie.
Ce qu’on retient :
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Des titres comme “Poor Wayfaring Stranger” ou “The Traveler’s Tale” évoquent la route, la fuite et les souvenirs d’un monde disparu
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Un style plus posé, moins festif, mais toujours profondément steampunk
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Une maturité musicale remarquable
Pourquoi cet album est important
Il montre l’évolution du groupe, qui ose ralentir le tempo pour explorer l’émotion, la mélancolie, sans trahir ses racines. Un album de transition, peut-être, mais un album de cœur.
6. The Astrolabe Series – Victor Sierra (2015-2023)
Une saga musicale francophone
Impossible de parler de steampunk sans évoquer Victor Sierra, groupe français emblématique. The Astrolabe Series s'étale sur plusieurs albums (Electric Rain, Go for the Strange, Imperfect Meridians…), créant une mythologie musicale rétro-futuriste francophone.
Les points forts :
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Une utilisation intelligente du français et de l’anglais dans les paroles
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Un univers cohérent : dirigeables, utopies perdues, résistances imaginaires
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Des influences punk, électro-industrielles, et rock alternatif
Une voix européenne dans le steampunk
Victor Sierra apporte une couleur singulière et engagée à la scène. Leur discours artistique, souvent critique et poétique, mérite une écoute attentive. On leur a même consacré un dossier spécial sur steampunk-one.com tant leur travail est riche et sous-estimé.
7. Time Machine – The Cog is Dead (2019)
Un classique instantané
The Cog is Dead est l’un des groupes les plus créatifs du mouvement. Leur album Time Machine propose un voyage musical à travers les époques, avec une grande variété de styles.
Ce qui fait son succès :
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Chaque morceau explore une époque différente : années 20, 50, futur fictif…
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Des compositions soignées, des paroles pleines d’humour et de références pop culture
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Une qualité de production irréprochable
Un album caméléon
C’est une boîte à musique temporelle où chaque piste est une aventure. Le groupe allie humour, créativité et virtuosité. Incontournable pour tout fan de musique steampunk.
8. Opus 3 : Aether – Unwoman (2022)
L’élégance sombre du violoncelle steampunk
Unwoman, alias Erica Mulkey, est une figure essentielle de la scène alternative. Avec Aether, elle signe un album élégant, minimaliste, où son violoncelle règne en maître.
Ce qu’on aime :
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Une instrumentation unique : violoncelle, voix, touches électroniques
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Des textes intimistes et puissants
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Une ambiance féminine, mystérieuse, crépusculaire
Une sensibilité rare
Unwoman crée une musique steampunk pour l’âme, loin des clichés, proche de l’intime. Une perle rare pour qui cherche de la profondeur émotionnelle dans cet univers.
9. The Lost Future – Sunday Driver (2020)
Fusion culturelle et steampunk indien
Sunday Driver, groupe britannique d’origine indienne, propose un mélange étonnant de sonorités steampunk et d’influences orientales. Avec The Lost Future, ils signent un album innovant.
À retenir :
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Des instruments traditionnels (sitar, tabla) mêlés à des rythmiques modernes
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Un chant en anglais, parfois en hindi
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Un regard post-colonial sur le monde victorien
Un album engagé
Ce disque remet en question la vision eurocentrée du steampunk, en proposant une lecture alternative, multiculturelle et sensible. Une œuvre précieuse pour enrichir votre compréhension du mouvement.
Conclusion : Une décennie de créativité musicale
La dernière décennie a vu la musique steampunk s’épanouir, se diversifier, et se mondialiser. Du rock progressif aux expérimentations orchestrales, du cabaret électronique à la poésie violoncelliste, chaque album cité ici est une porte d’entrée vers un monde parallèle.
Pourquoi cette musique compte
Elle donne une voix et un rythme à l’imaginaire steampunk. Elle accompagne les lectures, les costumes, les univers inventés, et prolonge la magie bien au-delà des livres ou des films.
Pour continuer votre exploration du steampunk sous toutes ses formes — musique, littérature, mode, art visuel — n’hésitez pas à consulter notre plateforme spécialisée steampunk-one.com, où l’on décrypte chaque semaine l’actualité rétro-futuriste.
Bonus : Créez votre playlist steampunk ultime
Voici une suggestion de playlist Spotify ou YouTube à compiler chez vous :
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“Shadowborn” – Gandalf’s Fist
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“New Horizons” – Vernian Process
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“The Show Must Go On” – Alice’s Night Circus
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“Airship Pirate” – Abney Park
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“Empire of Clouds” – Iron Maiden (bonus anachronique !)
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“Alone in the Dark” – Victor Sierra
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“The Toy Soldier” – The Cog is Dead
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“Beauty Over Industry” – Unwoman
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“Black River” – Sunday Driver